Vu la requête, enregistrée le 27 janvier 1988 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, présentée par M. Régis X..., et tendant à ce que le Conseil d'Etat :
1°) annule le jugement en date du 17 novembre 1988 par lequel le tribunal administratif de Lyon a rejeté sa demande tendant à la condamnation de l'Etat à lui verser la somme de 600 000 F en réparation du préjudice résultant de la prolongation de sa détention ;
2°) condamne l'Etat à lui verser une indemnité de 600 000 F ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code des tribunaux administratifs ;
Vu l'ordonnance du 31 juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ;
Vu la loi du 30 décembre 1977 ;
Après avoir entendu :
- le rapport de M. Rossi, Auditeur,
- les conclusions de M. Faugère, Commissaire du gouvernement ;
Considérant que la demande présentée par M. X... devant le tribunal administratif de Lyon tendait à obtenir réparation d'une prolongation, qu'il estime injustifiée de sa détention ; que le litige soulevé par cette demande n'est pas au nombre de ceux dont il appartient à la juridiction administrative de connaître ; que, dès lors, M. X... n'est pas fondé à soutenir que c'est à tort que par le jugement en date du 17 novembre 1987, le tribunal administratif de Lyon s'est reconnu incompétent pour connaître de la demande de M. X... ;
Article 1er : La requête de M. X... est rejetée.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. X... et au Garde des sceaux, ministre de la justice.