Vu la requête, enregistrée au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat le 23 mars 2000, présentée par M. Abdyl X..., représenté par M. Zamir X..., demeurant ... ; M. Abdyl DULLA demande au Conseil d'Etat d'annuler la décision du 20 janvier 2000 par laquelle le consul de France en Albanie a refusé de lui délivrer un visa de long séjour sur le territoire français ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, signée le 4 novembre 1950 ;
Vu l'ordonnance n° 45-2658 du 2 novembre 1945 modifiée ;
Vu le code de justice administrative ;
Après avoir entendu en séance publique :
- le rapport de Mlle Bourgeois, Auditeur,
- les conclusions de Mme Prada Bordenave, Commissaire du gouvernement ;
Considérant que, pour refuser de délivrer à M. Abdyl DULLA, ressortissant de la République d'Albanie, un visa de long séjour pour s'établir auprès de son fils, de nationalité française, le consul de France en Albanie s'est fondé sur ce que l'intéressé ne pouvait être regardé comme ayant la qualité d'ascendant à charge, qu'il ne disposait pas de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins en France, qu'il ne justifiait pas des versements en espèces allégués et que son fils n'établissait pas bénéficier des revenus permettant d'assurer sa prise en charge ; qu'il ne ressort pas des pièces du dossier que le consul ait commis une erreur manifeste d'appréciation ; qu'en refusant pour ce motif la délivrance du visa sollicité, il n'a pas porté au droit de M. Abdyl DULLA au respect de sa vie familiale, en l'absence de circonstances particulières, une atteinte disproportionnée aux buts en vue desquels il a pris la décision attaquée ; que, dès lors, M. Abdyl DULLA n'est pas fondé à demander l'annulation de cette décision ;
Article 1er : La requête de M. Abdyl DULLA est rejetée.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. Abdyl DULLA et au ministre des affaires étrangères.