Vu la requête enregistrée le 20 septembre 1993, présentée par Mme Joëlle X..., demeurant "Les Oliviers" Route de Nîmes à Saint-Dionisy (Gard) ;
Mme X... demande à la cour :
1°) d'annuler le jugement du 25 juin 1993 par lequel le tribunal administratif de Montpellier a rejeté sa demande d'annulation de la décision du 25 novembre 1991 par laquelle le ministre de l'intérieur a écarté sa demande d'attribution du supplément familial de traitement ;
2°) de condamner l'Etat à lui verser ce supplément familial de traitement ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu l'article 97 de l'acte dit loi du 14 septembre 1941 modifié par la loi du 25 septembre 1942 ;
Vu l'ordonnance du 6 janvier 1945 ;
Vu l'ordonnance du 22 décembre 1958 ;
Vu la loi du 13 juillet 1972 ;
Vu le décret n° 85-1148 du 24 octobre 1985 ;
Vu la loi n° 91-715 du 26 juillet 1991 ;
Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
Vu la loi n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ;
Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;
Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 7 avril 1994 :
- le rapport de M. ZAPATA, conseiller ; - et les conclusions de M. LABORDE, commissaire du gouvernement ;
Considérant qu'au soutien de ses conclusions tendant à obtenir le bénéfice du supplément familial de traitement, Mme X..., fonctionnaire de l'Etat, fait valoir que jusqu'à la promulgation de la loi n° 91-715 du 26 juillet 1991 portant diverses dispositions relatives à la fonction publique, les fonctionnaires ayant la charge d'un ou plusieurs enfants avaient droit au supplément familial de traitement sans que puisse leur être opposée la règle de non cumul de cet avantage familial au sein d'un même ménage instituée par l'article 97 modifié de l'acte dit loi du 14 septembre 1941 ;
Considérant que l'article 97 de l'acte dit loi du 14 septembre 1941 modifié par l'article 1° de la loi du 25 septembre 1942, a été abrogé par l'ordonnance du 9 août 1944 puis rétabli par l'ordonnance du 6 janvier 1945 portant réforme des traitements des fonctionnaires de l'Etat ; que, toutefois, et contrairement à ce que prétend la requérante, les dispositions de cet article selon lesquelles "dans un ménage de fonctionnaires, les avantages prévus au présent article ne se cumulent pas ..." n'ont été abrogées expressément ou implicitement, ni par l'article 31 de la loi du 14 octobre 1946 relative au statut général des fonctionnaires, ni par l'article 22 de l'ordonnance du 4 octobre 1959 relative au statut général des fonctionnaires ni par l'article 20 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires ni par aucune autre disposition antérieure à la loi du 26 juillet 1991 ; qu'il s'en suit que la requérante qui, avec son conjoint, fait partie des agents publics pour lesquels le bénéfice du supplément familial de traitement ne peut être accordé qu'une fois au titre du ou des mêmes enfants, n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté sa demande ;
Article 1er : La requête de Mme X... est rejetée.