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08/10/2007 | FRANCE | N°05BX00935

France | France, Cour administrative d'appel de Bordeaux, 5ème chambre (formation à 3), 08 octobre 2007, 05BX00935


Vu la requête, enregistrée au greffe de la cour le 13 mai 2005, présentée pour la COMMUNE DU LAMENTIN (Guadeloupe), qui demande à la cour :

1°) d'annuler le jugement en date du 24 février 2005, par lequel le tribunal administratif de Basse-Terre a annulé la décision du 13 octobre 2003 du maire de la COMMUNE DU LAMENTIN mettant fin aux fonctions de Mme Luce X et a condamné cette commune à verser à Mme X la somme de 500 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

2°) de rejeter la demande présentée par Mme X devant le tribunal administr

atif de Basse-Terre ;

3°) de condamner Mme X à lui verser la somme de 1 0...

Vu la requête, enregistrée au greffe de la cour le 13 mai 2005, présentée pour la COMMUNE DU LAMENTIN (Guadeloupe), qui demande à la cour :

1°) d'annuler le jugement en date du 24 février 2005, par lequel le tribunal administratif de Basse-Terre a annulé la décision du 13 octobre 2003 du maire de la COMMUNE DU LAMENTIN mettant fin aux fonctions de Mme Luce X et a condamné cette commune à verser à Mme X la somme de 500 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

2°) de rejeter la demande présentée par Mme X devant le tribunal administratif de Basse-Terre ;

3°) de condamner Mme X à lui verser la somme de 1 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

………………………………………………………………………………………………….

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée ;

Vu le décret n° 88-145 du 15 février 1988 ;

Vu le code de justice administrative ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 10 septembre 2007 :

- le rapport de Mme Boulard ;

- et les conclusions de M. Pouzoulet, commissaire du gouvernement ;

Considérant que Mme X a été recrutée par la COMMUNE DU LAMENTIN à compter du 15 janvier 2003 comme agent contractuel pour une durée de six mois ; que, par une lettre du 13 octobre 2003, le maire de cette commune a informé Mme X qu'elle ne faisait plus partie de son personnel, au motif qu'elle avait « volontairement mis un terme » à son engagement « en refusant de signer le renouvellement » de son contrat ; que, saisie par Mme X d'un recours pour excès de pouvoir dirigé contre la décision du 13 octobre 2003, le tribunal administratif de Basse-Terre a, par jugement du 24 février 2005, annulé cette décision dont il a estimé qu'elle reposait sur un motif dont l'exactitude matérielle n'était pas établie ; que la COMMUNE DU LAMENTIN fait appel de ce jugement ;

Sur la légalité de la décision attaquée :

Considérant qu' aux termes de l'article 38 du décret n° 88-145 du 15 février 1988 : « Lorsque l'agent non titulaire a été engagé pour une durée déterminée susceptible d'être reconduite, l'administration lui notifie son intention de renouveler ou non l'engagement au plus tard : ( …)2° Au début du mois précédant le terme de l'engagement pour l'agent recruté pour une durée égale ou supérieure à six mois » ; qu'en vertu du dernier alinéa de ce même article, « lorsqu'il est proposé de renouveler le contrat » de l'agent non titulaire engagé pour une durée déterminée susceptible d'être reconduite, cet agent « dispose d'un délai de huit jours pour faire connaître, le cas échéant, son acceptation » ; que ce même article précise qu'en « cas de non ;réponse dans ce délai, l'intéressé est présumé renoncer à son emploi » ;

Considérant que si la commune affirme avoir proposé un nouveau contrat à Mme X par un courrier daté du 16 juin 2003, aucune pièce du dossier ne permet d'établir la date à laquelle cette proposition, faite au demeurant en dehors du délai prévu par le 2° de l'article 38 du décret du 15 février 1988, a été effectivement notifiée à l'intéressée, de telle sorte qu'il n'est pas démontré que celle-ci ait disposé du délai de huit jours qui lui était imparti par le dernier alinéa de ce même article ; que, dès lors, Mme X ne peut être présumée avoir renoncé à son emploi ; qu'ainsi, la cessation de fonctions de Mme X ne peut être regardée comme étant de son fait ; que la COMMUNE DU LAMENTIN n'est donc pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal a annulé la décision du 13 octobre 2003 comme reposant sur un motif entaché d'inexactitude ;

Sur l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative :

Considérant que les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que Mme X, qui n'est pas la partie perdante, soit condamnée à rembourser à la COMMUNE DU LAMENTIN les frais exposés par cette dernière et non compris dans les dépens ;

DECIDE :

Article 1er : La requête de la COMMUNE DU LAMENTIN est rejetée.

2

No 05BX00935


Synthèse
Tribunal : Cour administrative d'appel de Bordeaux
Formation : 5ème chambre (formation à 3)
Numéro d'arrêt : 05BX00935
Date de la décision : 08/10/2007
Type d'affaire : Administrative
Type de recours : Excès de pouvoir

Composition du Tribunal
Président : M. DE MALAFOSSE
Rapporteur ?: Mme Dominique BOULARD
Rapporteur public ?: M. POUZOULET
Avocat(s) : BENAIEM

Origine de la décision
Date de l'import : 02/07/2015
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;cour.administrative.appel.bordeaux;arret;2007-10-08;05bx00935 ?
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