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15/12/1977 | CEDH | N°7547/76

CEDH | X. c. ROYAUME-UNI


APPLICATIQN/REQUÉTE N° 7547/7 6 X . v/the UNITED KINGDO M
X . c/RQYAUME-UN I DECISION of 15 December 1977 on the admissibility of the application DÉCISIQN du 15 décembre 1977 sur la recevabilité de la requêt e
Article I of the Convention : The acts of State officials, including dipfomatic or consular agents, bring persons and property under the jurisdiction of that State, to the extent that they exercise their authority in respect of these persons or that property .
Les actes des fonctionnaires d'un Etat, y Article fer de fa Convention compris des agents diplomatique

s ou consulaires attirent les personnes et les biens sous la jurisdi...

APPLICATIQN/REQUÉTE N° 7547/7 6 X . v/the UNITED KINGDO M
X . c/RQYAUME-UN I DECISION of 15 December 1977 on the admissibility of the application DÉCISIQN du 15 décembre 1977 sur la recevabilité de la requêt e
Article I of the Convention : The acts of State officials, including dipfomatic or consular agents, bring persons and property under the jurisdiction of that State, to the extent that they exercise their authority in respect of these persons or that property .
Les actes des fonctionnaires d'un Etat, y Article fer de fa Convention compris des agents diplomatiques ou consulaires attirent les personnes et les biens sous la jurisdiction de cet Etar, dans la mesure où ils exercent leur autoritA sur ces personnes ou sur ces biens .
Summary of the relevant facts (français . voir p . 75 ) The applicant, a British national living in the United Kingdom, has married a Jordanian citizen by whom she had a daughter. In Summer 1975 the father took the girl to his family in Jordan and returned without her to the United Kingdom . At the outconte of contradictory proceedings an English Court granted the applicant custody of her daughter and issued a committal order against the father requiring him to return the girl ro the Unrted Kingdom within three weeks . The applicant also required a Jordanian Court to grant her custody of her child but her claim was dismissed in absentia . In the meantime the father left for Jordan . He has not come back . The applicant got in touch with the British Consulate in Amman asking it to obtain the custody of her daughter from the Jordanian Court . The
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Consulate reported on the child's wellbeing, and provided her with a list of lawyers practtsing in Jordan and registered her daughter in her passport . The various approaches undertaken by the applicant to the Jordanian authorities have led to no result. THE LAW IExtract l 1 . The applicant complains that the health of her daughter has not been protected due to the failure of the British Consul to intervene in her domestic dispute and help unite mother and child . She complains, therefore, that there has been a violation of the right to respect for her and her daughter's family life and home ( Art . 8) . She also claims that this attitude on behalf of the British Consul has deprived her of an effective remedy ( Art . 13) . Furthermore, she maintains that the refusal of the Government to ask their legal adviser to answer questions concerning local Jordanian law in order to help the applicant prepare her case for the S . Court is a violation of her right ' to a fair and public hearing under Article 6 . The applicant's complaints are directed mainly against the British consular authorities - in Jordan . It is clear, in this respect, from the constant jurisprudence of the Commission that authorised agents of a State, including diplomatic or consular agents bring other persons or property within the jurisdiction of that State to the extent that they exercise authority over such persons or property . Insofar as they affect such persons or property by their acts or omissions, the responsibility of the State is engaged Icf . Applications No . 1611/62, Yearbook 8, p . 158 (168) ; Nos . 6780/74, 6950/75, Cyprus v . Turkey, Decisions and Reports 2, p . 125 11371) . Therefore, in the present case the Commission is satisfied that even though the alleged failure of the consular authorities to do all in their power to help the applicant occurred outside the territory of the United Kingdom, it was still "within the jurisdiction" within the meaning of Article I of the Convention . However, the Commission has examined the facts of the presen t application and observes that according to the facts presentéd by the applicant the British consul in Amman did have a meeting with (he X . family and managed to put the child's name on her passport . He also provided information concerning Jordanian lawyers that she could consult and went to the X . household in Jordan to see the child for himself, and talk in general with the family about thesituation . The Consular Department of the Foreign and Commonwealth Office presented a report of this meeting to the applicant's lawyer in a letter dated . . . February 1976 . In the circumstances, the Commission is satisfied that, in the present case, the consular authorities have done all that could be reasonably expected of them . _74_
It follows theretore that the applicant's complaints under Articles 8, 6 and 13 are manitestly ill-founded within the meaning of Article 27 (2) of the Convention .
Résumé des faits pertinents La requérante, ressortissante du Royaume-Uni, o0 elle est domiciliée, a épousé un Jordanien, dont elle a eu une fille .
En été 1975, le pére a emmené la fillette dans sa famille, en Jordanie et est revenu sans elle au Royaume-Uni . A /'issue d'une procédure contradictoire, la requérante obtint d'un tribunal anglais la garde de sa fille et une injonction au pére de ramener celle-ci au Royaume-Uni dans les trois semaines . Elle demanda aussi à un tribunal jordanien de lui attribuer la garde de la fillette mais fut déboutée dans un jugement rendu par défaut. Entre temps, le pére partif pour la Jordanie. Il n'en est pas revenu. La requérante se mit en rapport avec le consulat du Royaume-Uni à Amman en lui demandant d'obtenir pour elle des tribunaux jordaniens la garde de sa fille . Le consulat lui donna des nouvelles de l'enfant, lui fournit une bste d'avocats exerçant en Jordanie et inscrivit la fillette sur son passeport . Diverses démarches de la requérante auprés des autorités jordaniennes sont demeurées sans résultat.
(TRADUCTION ) EN DROIT (Extrait ) 1 . La requérante se plaint que le bien-être de sa fille est dépourvu de protection en raison du défaut, par le consul du Royaume-Uni, d'intervenir dans ses problémes domestiques et d'aider à la réunion de la mére et de la fille Elle allégue de ce fait une violation de son droit et du droit de sa fille au respect de la vie familiale et du domicile (article 8) . Elle fait aussi valoir que l'attitude du cnnsulat du Royaume-Uni l'a privée d'un recours effectif (article 13) . Elle soutient enfin que le refus du Gouvernement de charger son conseiller juridique de la renseigner sur des points de droit jordanien, d e
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manière à l'assister dans la préparation d'une demande au tribunal S ., viole le droit à un procès équitable et public que lui garantit l'article 6 . Les griefs de la requérante se dirigent principalement contre les autorités consulaires britanniques en Jordanie . A cet égard, il ressort clairement d'une jurisprudence constante de la Commission que les fonctionnaires d'un Etat, y compris les agents diplomatiques ou consulaires, attirent les personnes et les biens sous la juridiction de cet Etat dans la mesure où ils exercent leur autorité sur ces personnes ou sur ces biens . Dès lors que ces derniers s'en trouvent affectés, la responsabilité de l'Etat est engagée (cf requêtes N° 1611/62, Annuaire 8, p . 158, 168 ; N° 6780/74 et 6950/75, Chypre c/Turquie, Décision et Rapports 2, p . 1 25, 137) . II s'ensuit qu'en l'espéce la Commission doit admettre que la prétendue omission par les autorités consulaires d'user de tous leurs pouvoirs pour venir en aide à la requérante, bien qu'elle ait eu lieu en-dehors du territoire du Royaume-Uni, « reléve de sa juridiction », au sens de l'article 1^ de la Convention . la Commission, après examen des faits exposés_.Celadit dans la présente requête, constate qu'aux dires de la requérante elle-méme le consul du Royaume-Uni à Amman a rencontré la famille X . et a fait inscrire le nom de l'enfant sur le pâsseport de la requérante, qu'il lui a lait parvenir dés renseignements concernant les avocats jordaniens qu'elle pourrait consulter, qu'il s'est rendu au domicile des X . en Jordanie et a eu un entretien avec cette famille sur la situation . Le département des affaires consulaires du Ministére des affairesétrangéres a remis à l'avocat de la requérante, sous pli du . . . février 1976, un compte rendu de cet entretie n Dans ces circonstances, la Commission estime qu'en l'espéce les autorités consulaires ont fait tout ce qu'on pouvait raisonnablement attendre d'elles . Il s'ensuit que le grief de la requérante, dans lequel celle-ci invoque les articles 6, 8 et 13, est manifestement mal fondé, au sens de l'article 27, paragraphe 2, de la Convention .
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Synthèse
Formation : Commission (plénière)
Numéro d'arrêt : 7547/76
Date de la décision : 15/12/1977
Type d'affaire : Decision
Type de recours : Partiellement irrecevable ; partiellement recevable

Analyses

(Art. 14) DISCRIMINATION, (Art. 9-1) LIBERTE DE RELIGION


Parties
Demandeurs : X.
Défendeurs : ROYAUME-UNI

Origine de la décision
Date de l'import : 21/06/2012
Fonds documentaire ?: HUDOC
Identifiant URN:LEX : urn:lex;coe;cour.europeenne.droits.homme;arret;1977-12-15;7547.76 ?

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