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16/07/1998 | FRANCE | N°96BX00711

France | France, Cour administrative d'appel de Bordeaux, 2e chambre, 16 juillet 1998, 96BX00711


Vu la décision en date du 20 mars 1996, enregistrée au greffe de la cour le 19 avril 1996 par laquelle le Conseil d'Etat a attribué à la cour le jugement de la requête présentée par la COMMUNE DE SAINT-CERE ;
Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 19 juillet et 5 novembre 1993 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentés pour la COMMUNE DE SAINT-CERE ;
La COMMUNE DE SAINT-CERE demande au Conseil d'Etat :
1) d'annuler le jugement du 18 mai 1993 par lequel le tribunal administratif de Toulouse a rejeté sa demande tendant à l

'annulation de la délibération du 27 mai 1991 par laquelle le conseil mu...

Vu la décision en date du 20 mars 1996, enregistrée au greffe de la cour le 19 avril 1996 par laquelle le Conseil d'Etat a attribué à la cour le jugement de la requête présentée par la COMMUNE DE SAINT-CERE ;
Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 19 juillet et 5 novembre 1993 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentés pour la COMMUNE DE SAINT-CERE ;
La COMMUNE DE SAINT-CERE demande au Conseil d'Etat :
1) d'annuler le jugement du 18 mai 1993 par lequel le tribunal administratif de Toulouse a rejeté sa demande tendant à l'annulation de la délibération du 27 mai 1991 par laquelle le conseil municipal de Saint-Laurent-les-Tours a décidé de mettre un terme, à partir de 1991, au reversement, à son profit, prévu par une délibération du même conseil municipal du 8 octobre 1969, d'une fraction, égale à 7/10ème, du produit de la part communale de la taxe professionnelle acquittée par les entreprises installées dans la zone artisanale de la commune ;
2) d'annuler cette décision ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
Vu la loi n 87-1127 du 31 décembre 1987 ;
Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;
Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 6 juillet 1998 :
- le rapport de M. REY, rapporteur ;
- les observations de Maître X..., avocat pour la commune de Saint-Laurent-les-Tours ;
- et les conclusions de M. VIVENS, commissaire du gouvernement ;

Sur la régularité du jugement attaqué :
Considérant que, dans l'instance qui a donné lieu au jugement attaqué, le tribunal n'était saisi d'aucune conclusion à fin de sursis à exécution ; que, dès lors, en ne se prononçant pas sur de telles conclusions, les premiers juges n'ont pas entaché leur jugement d'omission à statuer ;
Au fond :
Considérant que la COMMUNE DE SAINT-CERE demandait au tribunal administratif de Toulouse l'annulation de la délibération en date du 27 mai 1991 par laquelle le conseil municipal de Saint-Laurent-les-Tours a décidé de mettre un terme au reversement d'une partie de la taxe professionnelle perçue des entreprises implantées dans la zone artisanale de la commune ; que ce litige a trait à l'exécution de la convention liant les deux communes et résultant de la volonté exprimée par elles dans les délibérations de leurs conseils municipaux des 8 octobre et 15 novembre 1969 ; que la décision attaquée n'est pas détachable des conditions d'exécution de ce contrat ; que la COMMUNE DE SAINT-CERE n'est par suite pas recevable à en demander l'annulation ;
Considérant, dès lors, et sans qu'il soit besoin de statuer sur les fins de non recevoir opposées par la commune de Saint-Laurent-les-Tours, que la COMMUNE DE SAINT-CERE n'est pas fondée à se plaindre de ce que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Toulouse a refusé d'annuler la délibération du conseil municipal de Saint-Laurent-les-Tours en date du 27 mai 1991 ;
Sur les conclusions tendant à l'allocation des sommes non comprises dans les dépens :
Considérant que les dispositions de l'article L.8-1 du code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel font obstacle à ce que la commune de Saint-Laurent-les-Tours soit condamnée à verser à la COMMUNE DE SAINT-CERE une somme au titre des frais qu'elle a exposés ; qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de condamner la COMMUNE DE SAINT-CERE à verser à la commune de Saint-Laurent-les-Tours la somme de 7 000 F ;
Article 1er : La requête de la COMMUNE DE SAINT-CERE est rejetée.
Article 2 : La COMMUNE DE SAINT-CERE versera à la commune de Saint-Laurent-les-Tours une somme de 7 000 F au titre de l'article L.8-1 du code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel.


Synthèse
Tribunal : Cour administrative d'appel de Bordeaux
Formation : 2e chambre
Numéro d'arrêt : 96BX00711
Date de la décision : 16/07/1998
Type d'affaire : Administrative

Analyses

39-08-01-01 MARCHES ET CONTRATS ADMINISTRATIFS - REGLES DE PROCEDURE CONTENTIEUSE SPECIALES - RECEVABILITE - RECEVABILITE DU RECOURS POUR EXCES DE POUVOIR EN MATIERE CONTRACTUELLE


Références :

Code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel L8-1


Composition du Tribunal
Rapporteur ?: M. REY
Rapporteur public ?: M. VIVENS

Origine de la décision
Date de l'import : 06/07/2015
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;cour.administrative.appel.bordeaux;arret;1998-07-16;96bx00711 ?
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