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24/01/1996 | FRANCE | N°95-50015

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 2, 24 janvier 1996, 95-50015


Sur le moyen unique :

Vu l'article 35 bis modifié de l'ordonnance du 2 novembre 1945 ;

Attendu que le président du tribunal de grande instance, saisi à l'expiration du délai de 24 heures écoulé depuis la décision administrative de maintien en rétention d'un étranger, peut, à titre exceptionnel, lorsque celui-ci dispose de garanties de représentation effectives, l'assigner à résidence après la remise à un service de police ou de gendarmerie, du passeport et de tout document justificatif de l'identité ;

Attendu que, pour assigner à résidence M. Massengo, de

nationalité congolaise, l'ordonnance attaquée rendue par un magistrat délégué par ...

Sur le moyen unique :

Vu l'article 35 bis modifié de l'ordonnance du 2 novembre 1945 ;

Attendu que le président du tribunal de grande instance, saisi à l'expiration du délai de 24 heures écoulé depuis la décision administrative de maintien en rétention d'un étranger, peut, à titre exceptionnel, lorsque celui-ci dispose de garanties de représentation effectives, l'assigner à résidence après la remise à un service de police ou de gendarmerie, du passeport et de tout document justificatif de l'identité ;

Attendu que, pour assigner à résidence M. Massengo, de nationalité congolaise, l'ordonnance attaquée rendue par un magistrat délégué par un premier président retient qu'il est détenteur d'une photocopie de son passeport et qu'il appartenait aux services de police de le présenter aux autorités congolaises s'ils doutaient de la valeur de ce document ;

Qu'en se déterminant ainsi, sans constater la remise préalable au service compétent du passeport, le magistrat délégué par le premier président n'a pas donné de base légale à sa décision ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'ordonnance rendue le 10 janvier 1995, entre les parties, par un magistrat délégué par le premier président de la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ladite ordonnance et, pour être fait droit, les renvoie devant le premier président de la cour d'appel de Versailles.


Synthèse
Formation : Chambre civile 2
Numéro d'arrêt : 95-50015
Date de la décision : 24/01/1996
Sens de l'arrêt : Cassation
Type d'affaire : Civile

Analyses

ETRANGER - Expulsion - Maintien en rétention - Saisine du juge - Ordonnance statuant sur l'une des mesures énumérées à l'article 35 bis de l'ordonnance du 2 novembre 1945 - Assignation à résidence - Condition .

ETRANGER - Expulsion - Maintien en rétention - Saisine du juge - Ordonnance statuant sur l'une des mesures énumérées à l'article 35 bis de l'ordonnance du 2 novembre 1945 - Remise préalable au service compétent - Constatations nécessaires

Encourt la cassation l'ordonnance rendue par un premier président qui, sur le fondement de l'article 35 bis de l'ordonnance du 2 novembre 1945, assigne à résidence un étranger en retenant qu'il est détenteur d'une photocopie de son passeport et qu'il appartenait aux services de police de le présenter aux autorités consulaires s'ils doutaient de la valeur de ce document, sans constater la remise préalable au service compétent du passeport.


Références :

Ordonnance 45-2652 du 02 novembre 1945 art. 35-bis

Décision attaquée : Cour d'appel de Paris, 10 janvier 1995

A RAPPROCHER : Chambre civile 2, 1994-11-02, Bulletin 1994, II, n° 213, p. 123 (cassation), et les arrêts cités.


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 2e, 24 jan. 1996, pourvoi n°95-50015, Bull. civ. 1996 II N° 12 p. 9
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1996 II N° 12 p. 9

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Michaud, conseiller doyen faisant fonction. .
Avocat général : Avocat général : M. Tatu.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Mucchielli.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1996:95.50015
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