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16/12/1988 | FRANCE | N°83734

France | France, Conseil d'État, 6 ss, 16 décembre 1988, 83734


Vu le recours du ministre chargé des postes et télécommunications enregistré le 12 décembre 1986 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, et tendant à ce que le Conseil d'Etat :
1°) annule le jugement du tribunal administratif de Versailles du 30 octobre 1986 relaxant des fins d'une poursuite engagée sur procès-verbal de contravention de grande voirie du 5 août 1983 l'entreprise INFRA ;
2°) condamne ladite entreprise à payer à l'Etat la somme de 2534,43 F majorée des intérêts légaux en réparation des dommages causés aux installations des lignes souterraines

de télécommunications sur le territoire de la commune de Châteaufort (Yve...

Vu le recours du ministre chargé des postes et télécommunications enregistré le 12 décembre 1986 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, et tendant à ce que le Conseil d'Etat :
1°) annule le jugement du tribunal administratif de Versailles du 30 octobre 1986 relaxant des fins d'une poursuite engagée sur procès-verbal de contravention de grande voirie du 5 août 1983 l'entreprise INFRA ;
2°) condamne ladite entreprise à payer à l'Etat la somme de 2534,43 F majorée des intérêts légaux en réparation des dommages causés aux installations des lignes souterraines de télécommunications sur le territoire de la commune de Châteaufort (Yvelines) ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code des postes et télécommunications ;
Vu le code des tribunaux administratifs ;
Vu l'ordonnance du 31 juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ;
Vu la loi du 30 décembre 1977 ;
Après avoir entendu :
- le rapport de Mme Falque-Pierrotin, Auditeur,
- les conclusions de M. de la Verpillière, Commissaire du gouvernement ;

Considérant qu'il résulte du procès-verbal établi le 5 août 1983 à l'encontre de l'entreprise INFRA qu'une conduite tubulaire de télécommunications a été détruite au carrefour de la route de Versailles et de la rue d'Ors à Châteaufort (Yvelines), à l'endroit précis où une canalisation d'eaux pluviales a été construite en dessous de cette conduite ;
Considérant qu'il résulte de l'instruction que les deux conduites étaient perpendiculaires, que la canalisation d'eaux pluviales a été installée en juillet 1981 par l'entreprise INFRA, et qu'aucune autre autorisation d'ouverture de la chaussée à cet endroit n'a été demandée à l'administration de l'Equipement chargée de la voirie ; que les allégations de la société INFRA selon lesquelles d'autres travaux auraient pu être exécutés à ce même endroit depuis le mois de juillet 1981 ne sont appuyées d'aucune précision ; qu'il y a donc lieu de tenir la société INFRA pour l'auteur matériel du dommage subi par les installations de télécommunications ;
Considérant que le ministre chargé des P.T.T. est par suite fondé à demander l'annulation du jugement attaqué par lequel le tribunal administratif de Versailles a relaxé l'entreprise INFRA des fins de la poursuite et à demander que ladite société soit condamnée à rembourser à l'Etat la somme non contestée de 2534,43 F à laquelle se sont montés les frais de réfection du domaine public, ainsi que les intérêts de droit à compter du 7 avril 1985, date du déféré du préfet des Yvelines au tribunal administratif de Versailles ;
Article 1er : Le jugement du tribunal administratif de Versailles du 30 octobre 1986 est annulé.
Article 2 : L'entreprise INFRA est condamnée à payer à l'Etat (Ministère des P.T.T.) la somme de 2534,43 F avec intérêts de droit à compter du 7 août 1985.
Article 3 : La présente décision sera noifiée à l'entreprise INFRA et au ministre des postes, des télécommunications et de l'espace.


Synthèse
Formation : 6 ss
Numéro d'arrêt : 83734
Date de la décision : 16/12/1988
Type d'affaire : Administrative

Analyses

24-01-03-01-01 DOMAINE - DOMAINE PUBLIC - PROTECTION DU DOMAINE - CONTRAVENTIONS DE GRANDE VOIRIE - FAITS CONSTITUTIFS -Destruction d'une conduite de télécommunication - Installation d'une canalisation d'eau pluviale


Publications
Proposition de citation : CE, 16 déc. 1988, n° 83734
Inédit au recueil Lebon

Composition du Tribunal
Rapporteur ?: Mme Falque-Pierrotin
Rapporteur public ?: de la Verpillière

Origine de la décision
Date de l'import : 02/07/2015
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CE:1988:83734.19881216
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