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02/03/2000 | FRANCE | N°98-17150

France | France, Cour de cassation, Chambre sociale, 02 mars 2000, 98-17150


Sur le moyen unique :

Attendu que la société Boucherie Jean Bart a sollicité la remise intégrale des majorations de retard appliquées pour paiement tardif des cotisations de juillet 1990 à mars 1993 ; que par jugement avant-dire droit du 4 septembre 1997, le tribunal des affaires de Sécurité sociale, ayant sursis à statuer afin de permettre à la société de solliciter l'approbation conjointe des autorités administratives, a renvoyé l'affaire à l'audience du 8 janvier 1998 ; que par jugement rendu à cette date (Lille, 8 janvier 1998), le Tribunal a rejeté le recours de la

société non comparante, ni représentée ;

Attendu que la société Bouc...

Sur le moyen unique :

Attendu que la société Boucherie Jean Bart a sollicité la remise intégrale des majorations de retard appliquées pour paiement tardif des cotisations de juillet 1990 à mars 1993 ; que par jugement avant-dire droit du 4 septembre 1997, le tribunal des affaires de Sécurité sociale, ayant sursis à statuer afin de permettre à la société de solliciter l'approbation conjointe des autorités administratives, a renvoyé l'affaire à l'audience du 8 janvier 1998 ; que par jugement rendu à cette date (Lille, 8 janvier 1998), le Tribunal a rejeté le recours de la société non comparante, ni représentée ;

Attendu que la société Boucherie Jean Bart fait grief à la décision attaquée d'avoir ainsi statué alors, selon le moyen, que l'article R. 243-20, alinéa 5, du Code de la Sécurité sociale ne prévoit aucun délai de prescription, de caducité ou de déchéance pour former une demande d'approbation conjointe du trésorier-payeur général et du Préfet de région de remise partielle ou totale de la fraction irréductible des majorations de retard ; qu'en déboutant la société Boucherie Jean Bart de sa demande de remise de la part irrémissible des majorations de retard au motif qu'elle n'était ni présente ni représentée et qu'elle n'avait pas saisi ces autorités d'une demande d'approbation conjointe, depuis le jugement avant-dire droit ayant sursis à statuer pour lui permettre de la formuler, sans constater que le délai imparti par ce précédent jugement l'aurait été à peine de forclusion, le Tribunal a violé l'article R. 243-20 du Code de la Sécurité sociale ;

Mais attendu qu'après avoir constaté l'existence de circonstances exceptionnelles justifiant la remise intégrale des majorations de retard, le Tribunal, ayant sursis à statuer jusqu'à l'obtention ou le rejet de l'approbation conjointe du préfet de région et du trésorier-payeur général dans un délai qu'il lui appartenait de fixer, a constaté que la société Boucherie Jean Bart, ni comparante, ni représentée à l'audience du 8 janvier 1998 avant laquelle il lui appartenait d'effectuer les diligences prescrites par le précédent jugement, a décidé à bon droit de laisser à sa charge la fraction irréductible des majorations de retard ; que le moyen n'est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi.


Synthèse
Formation : Chambre sociale
Numéro d'arrêt : 98-17150
Date de la décision : 02/03/2000
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Sociale

Analyses

SECURITE SOCIALE - Cotisations - Majorations de retard - Réduction - Minimum laissé à la charge du débiteur - Approbation conjointe du trésorier-payeur général et du directeur régional de la Sécurité sociale - Décision de sursis à statuer - Délai d'accomplissement des diligences - Inobservation - Portée .

SECURITE SOCIALE - Cotisations - Majorations de retard - Réduction - Minimum laissé à la charge du débiteur - Approbation conjointe du trésorier-payeur général et du directeur régional de la Sécurité sociale - Décision de sursis à statuer - Délai d'accomplissement des diligences - Fixation - Possibilité

SECURITE SOCIALE - Cotisations - Majorations de retard - Réduction - Minimum laissé à la charge du débiteur - Pouvoir des juridictions contentieuses

SECURITE SOCIALE - Cotisations - Majorations de retard - Réduction - Minimum laissé à la charge du débiteur - Approbation conjointe du trésorier-payeur général et du directeur régional de la Sécurité sociale - Décision de sursis à statuer pour permettre au débiteur d'en justifier

Après avoir constaté l'existence de circonstances exceptionnelles justifiant la remise intégrale des majorations de retard, le Tribunal qui surseoit à statuer jusqu'à l'obtention ou le rejet de l'approbation conjointe du préfet de région et du trésorier-payeur général peut fixer un délai dont il lui appartient de déterminer la durée et dans lequel le redevable doit avoir effectué les diligences prescrites. A défaut d'accomplissement de ces diligences dans les délais impartis le Tribunal peut laisser à la charge de la partie intéressée la fraction irréductible des majorations de retard.


Références :

Décision attaquée : Tribunal des affaires de sécurité sociale de Lille, 08 janvier 1998

A RAPPROCHER : Chambre sociale, 1993-10-21, Bulletin 1993, V, n° 245, p. 167 (cassation) et l'arrêt cité.


Publications
Proposition de citation : Cass. Soc., 02 mar. 2000, pourvoi n°98-17150, Bull. civ. 2000 V N° 84 p. 66
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2000 V N° 84 p. 66

Composition du Tribunal
Président : Président : M. Gélineau-Larrivet .
Avocat général : Avocat général : Mme Barrairon.
Rapporteur ?: Rapporteur : M. Petit.
Avocat(s) : Avocats : la SCP Rouvière et Boutet, la SCP Peignot et Garreau.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:2000:98.17150
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