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28/02/2011 | FRANCE | N°346993

France | France, Conseil d'État, 28 février 2011, 346993


Vu la requête, enregistrée au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat le 23 février 2011, présentée par M. René Georges A, demeurant ... ; M. A demande au juge des référés du Conseil d'Etat :

1°) de suspendre, sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, le refus implicite opposé par le haut-commissaire de la République en Polynésie française à la demande qu'il lui a adressée le 11 novembre 2010 ;

2°) de mettre à la charge de l'Etat le versement de la somme de 75 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice admin

istrative ;

il soutient que l'urgence vient de ce qu'il est sous le coup d'u...

Vu la requête, enregistrée au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat le 23 février 2011, présentée par M. René Georges A, demeurant ... ; M. A demande au juge des référés du Conseil d'Etat :

1°) de suspendre, sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, le refus implicite opposé par le haut-commissaire de la République en Polynésie française à la demande qu'il lui a adressée le 11 novembre 2010 ;

2°) de mettre à la charge de l'Etat le versement de la somme de 75 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

il soutient que l'urgence vient de ce qu'il est sous le coup d'une prochaine incarcération ; que la décision litigieuse méconnaît gravement une liberté fondamentale ;

Vu les pièces du dossier ;

Vu le code de justice administrative ;

Considérant qu'aux termes de l'article L. 521-2 du code de justice administrative : Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale à laquelle une personne morale de droit public ou un organisme de droit privé chargé de la gestion d'un service public aurait porté, dans l'exercice d'un de ses pouvoirs, une atteinte grave et manifestement illégale... ; qu'en vertu de l'article L. 522-3 du code de justice administrative, le juge des référés peut rejeter une requête par une ordonnance motivée, sans instruction contradictoire ni audience publique, lorsqu'il apparaît manifeste, au vu de la demande, que celle-ci ne relève pas de la compétence de la juridiction administrative, qu'elle est irrecevable ou qu'elle est mal fondée ;

Considérant que le juge des référés ne peut faire usage des pouvoirs que l'article L. 521-2 du code de justice administrative lui confère qu'en cas d'illégalité grave et manifeste commise par une autorité administrative ; qu'à l'évidence, une telle illégalité ne ressort d'aucune manière des allégations, dénuées de toute consistance, formulées par M. A ; que la requête, y compris les conclusions tendant à l'application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, ne peut donc qu'être rejetée selon la procédure prévue par l'article L 522-3 de ce code ;

O R D O N N E :

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Article 1er : La requête de M. A est rejetée.

Article 2 : La présente ordonnance sera notifiée à M. René Georges A.


Synthèse
Numéro d'arrêt : 346993
Date de la décision : 28/02/2011
Type d'affaire : Administrative
Type de recours : Excès de pouvoir

Publications
Proposition de citation : CE, 28 fév. 2011, n° 346993
Inédit au recueil Lebon

Origine de la décision
Date de l'import : 02/07/2015
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CE:2011:346993.20110228
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